Sainte-Mère-Eglise

L’histoire de Sainte-Mère-Eglise est intimement liée à celle de la seconde guerre mondiale. Voici les raisons de sa notoriété mondiale.

C’est au bruit du tocsin que le soir du 5 juin 1944, Sainte-Mère-Eglise entre dans l’Histoire. Une maison située derrière l’Église brûle, il est 23h00. Les pompiers et la population essaient de maîtriser l’incendie. Peu après, vers 1h du matin, les premiers parachutistes atterrissent à Sainte-Mère-Eglise, objectif stratégique pour les Alliés.
Maison-Mlle-Pommier

Bien que Sainte-Mère-Eglise fut une des zones de saut réservée à la 82e Airborne Division, les premiers parachutistes qui touchèrent le sol de la bourgade appartenaient à la 101e Airborne Division, les fameux “Screaming Eagles”. Après deux heures de combats , les Allemands se replient. A 5h00, la ville est prise et aux ordres du Lieutenant-Colonel Edward C. Krause . Sainte-Mère-Eglise devient la première ville libérée par les parachutistes américains.

Dès l’aube du 6 juin , la contre-attaque allemande s’organise. Des combats intenses auront lieu les 6 et 7 juin mais jamais la ville ne sera reprise, les parachutistes tenant la ville jusqu’à l’arrivée des renforts venant d’Utah Beach.

Clocher Sainte-Mère Église

Hormis prendre Sainte-Mère-Eglise, les parachutistes de la 82e Airborne Division avaient pour objectif de maitriser les ponts de la Fière et de Chef du Pont qui permettent de franchir les marais et progresser vers l’ouest pour couper la presqu’île du Cotentin. Si la prise du pont de Chef-du-Pont se passe relativement bien, les combats pour la prise de la Fière seront d’une âpreté rarement atteinte. Les attaques et contre-attaques dureront 3 jours.

A partir du 10 juin, le bruit des combats s’éloigne. Mais à quel prix…? celui de la Liberté.

Les cimetières provisoires

Sainte-Mère-Église n’a jamais oublié que la Liberté est venue du ciel et que ce fut au prix d’un lourd tribut payé par les parachutistes des 82ème et 101ème divisions aéroportées américaines ainsi que par les hommes arrivés en planeur le Jour J. Des milliers d’entre eux ont été enterrés dans trois cimetières provisoires de 1944 à 1948 aux alentours de Sainte-Mère-Eglise,  cimetières qui ont compté près de 15 000 tombes. Depuis cette date, la mémoire collective a intégré ce souvenir de génération en génération. Il suffit de se promener dans les rues et les chemins de campagne pour voir combien ce souvenir a marqué pour l’éternité notre vie.

La voie de la Liberté

Sainte-Mère-Eglise abrite, depuis 1947, la borne km 0 de la Voie de la Liberté. Cette voie commémore  la victoire des Alliés et la libération de la France, de la Belgique et du Luxembourg pendant la Seconde Guerre Mondiale. Elle est matérialisée par une série de bornes kilométriques le long du réseau routier entre Sainte-Mère-Eglise  et Bastogne (borne km 1147) en Belgique, marquant l’itinéraire suivi par la 3e Armée commandée par le général Patton.

Le Jour le plus long

C’est pendant l’été 1961, au mois d’août qu’a commencé le tournage du film « Le Jour le plus long », réalisé et produit par Darryl Zanuck, d’après le livre de Cornélius Ryan avec des dizaines de stars internationales : Henry Fonda, John Wayne, Robert Mitchum, Richard Burton, Bourvil
A Sainte-Mère-Eglise, le tournage durera 3 semaines. Certains habitants seront des figurants. Ce film immortalisera le moment où un parachutiste américain, du nom de John Steele, atterrit au dessus de la place du village dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, en restant accroché au clocher de l’église.

Le film sortira en France en septembre 1962 et restera comme un des plus grands films de guerre avec 12 millions de spectateurs en salle, 2 oscars et 1 Golden Globe.

Les commémorations

La mémoire s’exprime aussi à travers les commémorations qui se déroulent depuis 1944 à Sainte-Mère-Eglise. Cérémonies, camps de reconstitution, concerts, spectacles et les célèbres parachutages de la Fière sont autant de moments forts pour rendre hommage à nos libérateurs qui, nombreux sont venus et continuent de venir assister à ces anniversaires.

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